Marcher pour l’Égalité.

« Oui je veux être un bisou
Oh j’en veux pleins dans le cou, un nounours
Oh doux comme de la mousse, un Bisounours« 

Parfois je le reconnais, je me perds à rêver d’un monde qui s’apparente fortement au monde des Bisounours. Dans la rue, tout le monde serait heureux et souriant, se faisant de gros câlins. D’où viens-tu ? Quelles sont tes origines ? On s’en fiche ! La couleur de ta peau ou de tes yeux ? On s’en balance ! L’essentiel c’est que tu sois câlin et que tu acceptes de porter un gros cœur ou un soleil sur ta poitrine pour faire partie du reste de la team Bisounours.

La « Marche des Beurs » vous connaissez ? Vous en avez peut-être entendu parler récemment avec le film « La Marche ». Ce film, inspiré d’une histoire vraie, raconte l’histoire de Toumi Djaidja.

Tout débute dans la banlieue lyonnaise en 1983, lorsque de rudes affrontements opposent policiers et jeunes dans le quartier des Minguettes à Vénissieux. Pendant les affrontements, Toumi Djaidja, le jeune président de l’association SOS Avenir Minguettes, est grièvement blessé par un policier et transporté d’urgence à l’hôpital. S’en suivent des incendies de voitures dans les quartiers, des dégradations urbaines et des courses poursuite avec la police.
Suite à ces évènements, Toumi Djaidja décide de dénoncer le racisme en organisant une marche pacifique qui traversera la France entière.  Le 15 octobre 1983 ce sont seulement une petite dizaine d’enfants d’immigrés qui débutent la marche au départ de Marseille. Arrivés à Paris le 3 décembre 1983, ce sont 100 000 personnes qui marchent aux côtés de ces initiateurs. Ce jour là, la « Marche pour l’égalité et contre le racisme » rebaptisée la « Marches des beurs » est née.